Le camouflage « sable nippon »—souvent vu sur les blindés japonais modernes et quelques véhicules historiques—est à la fois subtil et exigeant. Je vous propose ici ma méthode personnelle pour le réaliser à l'aérographe sur un blindé au 1/35 (ou 1/32 / 1/48 selon votre projet) en insistant sur les pochoirs et les passes indispensables. Ce guide est basé sur des années d'essais, d'erreurs et d'ajustements : il fonctionne que vous travaillez sur un kit moderne ou une conversion scratch.
Matériel et produits que j'utilise
Avant de commencer, voici une liste pratique des éléments que j'ai sous la main et auxquels je reviens souvent :
Choix des couleurs et préparation des teintes
Le « sable nippon » n'est pas une couleur unique. J'opte généralement pour :
Je prépare toujours mes mélanges dans des godets, en notant la dilution. Pour l'aérographe, une dilution de 20–30% d'alcool diluant ou de thinner spécifique (selon la marque) est un bon point de départ. L'objectif : une peinture fluide, pas trop couvrante, qui laisse transparaître les couches inférieures après quelques passes.
Préparation de la maquette
Après l'assemblage et le ponçage, j'applique un primaire fin et homogène. Le primaire uniformise l'absorption et aide les couches fines de sable à « adhérer ». Sur les zones métalliques ou très lisses, je passe un léger voile de primer gris.
Pochoirs : types et mise en place
Les pochoirs sont la clef pour obtenir des bords nets ou des motifs organiques selon le rendu désiré. Voici les options que j'utilise :
Astuce : travaillez toujours du plus clair au plus foncé quand vous superposez des teintes. Si vous commencez par la teinte la plus foncée, il est difficile de récupérer l'éclat du sable clair sans surpeindre tout le reste.
Les passes indispensables à l'aérographe
Voici la séquence de passes que j'applique systématiquement :
Technique des passes : distances et pression
La maîtrise de la distance est essentielle :
Si vous travaillez avec une buse 0.2–0.3 mm, utilisez 1.0–1.5 bar. Avec une 0.5 mm, 1.5–2.0 bar. Testez toujours sur une carte avant d'attaquer la maquette.
Masquage et gestion des couches
Quand je retire un pochoir, je le fais doucement et parfois en chauffant très légèrement (sèche-cheveux à basse température) pour éviter d'arracher la peinture. Pour des transitions douces entre teintes, je peux superposer des voiles très dilués qui « fondent » les bords.
Filtres, lavis et vieillissement après le camouflage
Une fois le vernis satiné appliqué, j'attaque les filtres et lavis :
J'aime utiliser des panel line fins seulement sur les zones techniques (portes, trappes) pour garder l'aspect doux du sable sur les surfaces planes.
Erreurs fréquentes et comment les corriger
J'ai moi-même fait ces erreurs :
Tableau : pression, distance, effet recherché
| Effet | Pression (bar) | Distance |
|---|---|---|
| Voile uniforme | 1.0–1.2 | 10–15 cm |
| Motif précis via pochoir | 1.2–1.5 | 5–8 cm |
| Ombres/détails | 0.8–1.2 | 3–5 cm |
| Bokeh/texture | 1.0–1.3 | 5–12 cm (selon pochoir) |
En suivant cette méthode, vous obtiendrez un camouflage sable nippon crédible, avec une profondeur réaliste et des transitions naturelles. J'encourage toujours à faire des tests sur chutes de plastique ou sur des maquettes bon marché avant d'attaquer votre pièce principale : chaque aérographe, peinture et compressur a sa propre « personnalité ». Si vous avez des photos de vos essais ou des questions précises (type de buse, marque de peinture, pose de pochoirs pour un modèle précis), partagez-les sur Japmodels : j'adore aider et commenter vos projets.